David Clarinval a présenté sa proposition de médiation au G10

Le ministre de l’Emploi a reçu ce matin le Groupe des 10 dans le cadre de la négociation de l’accord interprofessionnel 2025-2026 et proposé, en l’absence d’accord au sein des partenaires sociaux, une proposition de médiation.
Le ministre Clarinval a confirmé aux partenaires sociaux que les salaires augmenteront de 5,5% durant les deux ans à venir via le mécanisme d’indexation automatique des salaires. Pour un salaire moyen (4318 euros mensuels bruts), le gain au profit des travailleurs sera de 104 euros nets par mois et de 1250€ nets par an au terme de ces deux ans.
En complément, le ministre de l’Emploi a également garanti que le salaire minimum sera augmenté de 35 euros bruts dès le 1er avril 2026, le coût de cette augmentation étant compensée intégralement pour les employeurs.
Parallèlement à ces mesures de pouvoir d’achat, le Vice-premier a confirmé des réductions de cotisations sociales patronales de 325 millions en 2025 et 563 millions en 2026 afin d’assurer la compétitivité de nos entreprises.
Dans le cadre de sa mission de médiation, le Ministre de l’Emploi a commandé une analyse complémentaire afin de définir le périmètre de négociation des partenaires sociaux pour cet accord interprofessionnel. Dans ce cadre, le Conseil Central de l’Economie a confirmé qu’il n’y a aucune marge salariale disponible et rappelle l’existence de l’article 10 de la loi de 96 qui prévoit que différents leviers complémentaires de pouvoir d’achat ne sont pas pris en compte pour le calcul de l’évolution du coût salarial.
Sur base de ce périmètre de négociation ainsi défini, le Ministre Clarinval a invité le Groupe des 10 à poursuivre ses négociations en vue d’aboutir à un accord interprofessionnel. Le Vice-Premier a également précisé que sa mission de médiation étant dynamique et évolutive, il demeurait à disposition du Groupe des 10 pour tout support complémentaire.
Aux termes de la loi, le G10 dispose de 3 semaines pour aboutir à un accord.
David Clarinval : « Mon objectif constant est d’aboutir à un compromis équilibré via la négociation et dans le respect de l’autonomie de la concertation sociale. Le Gouvernement fédéral a déjà pris et continuera de prendre plusieurs mesures structurelles pour soutenir simultanément la compétitivité de nos entreprises et le pouvoir d’achat des travailleurs. Les 5,5% d’augmentation salariale au bénéfice des travailleurs et les 888 millions de réductions de charges sur les entreprises sont une première étape dans la préservation de l’emploi, le renforcement du pouvoir d’achat et la sauvegarde de la compétitivité. Le Gouvernement poursuivra, par le bais de sa réforme fiscale, ces efforts pour améliorer directement le salaire poche des travailleurs tout en diminuant le coût salarial pour l’employeur. ».