La réforme du chômage franchit une étape importante en commission

Dans la nuit de vendredi à samedi, la Commission des Affaires sociales a adopté en première lecture la réforme du système des allocations de chômage portée par le ministre de l’Emploi, David Clarinval. Cette réforme marque un tournant historique dans la politique de l’emploi en Belgique : pour la première fois, une limitation dans le temps des allocations de chômage est prévue pour les personnes aptes à travailler. 

L’objectif du ministre est clair : favoriser une réinsertion rapide et durable dans l’emploi, responsabiliser chacun face à ses droits, et préserver notre modèle social. La réforme n’instaure pas une politique de l’exclusion, mais une politique de l’émancipation. Le but est de bâtir une Belgique du travail, de la responsabilité et de la solidarité. Une société où chacun a sa place, mais où chacun prend sa part.  

Un choix de justice et de soutenabilité 

Avec un déficit public préoccupant et des dépenses en augmentation, il est indispensable de rendre notre système de protection sociale plus efficace et soutenable. La réforme du ministre Clarinval permettra de concentrer les moyens sur ceux qui en ont le plus besoin.  

En effet, la Belgique fait face à un paradoxe : 320 000 demandeurs d’emploi inoccupés, alors que plus de 176 000 postes restent vacants. La réforme validée en Commission ce soir met l’activation et l’accompagnement au cœur des priorités. Une allocation dégressive sur deux ans, couplée à un soutien renforcé vers la formation et l’emploi, est un levier essentiel pour lutter contre le chômage structurel. 

Un alignement européen cohérent, en restant généreux 

La Belgique reste l’un des seuls pays d’Europe où les allocations de chômage sont illimitées dans le temps. En France, elles sont limitées à 18 mois ; en Allemagne, à 12 mois. Instaurer un plafond à deux ans, c’est affirmer un modèle qui reste généreux, mais désormais mieux aligné et plus efficace. 

Une protection maintenue pour les plus vulnérables 

Les personnes de plus de 55 ans avec une carrière suffisante, les personnes en situation de handicap ou éloignées durablement de l’emploi bénéficieront de dispositifs adaptés. C’est une réforme ciblée et intelligente. 

Un accompagnement garanti, en collaboration avec les Régions 

La fin des allocations de chômage illimité dans le temps est combinée à un accompagnement renforcé, en collaboration avec les Régions. Les CPAS disposeront de moyens financiers pour assurer une transition via des projets d’insertion. Il s’agit de construire des ponts vers l’emploi, pas de créer des failles sociales. 

David Clarinval« La limitation des allocations de chômage à deux ans n’est pas une sanction, mais un levier de responsabilisation. C’est un choix pour une société du travail, de l’initiative et de l’équité. Chaque emploi retrouvé, c’est un citoyen qui retrouve de la dignité, de l’autonomie et qui contribue activement à la société. La solidarité reste notre boussole, mais elle doit être exigeante et juste. Cette réforme est un investissement dans notre avenir collectif. »