Le ministre Clarinval veut protéger les agriculteurs et sanctionner les abus dans la filière de la pomme de terre
L’année 2025 a été marquée par une récolte abondante de pommes de terre en Belgique et dans les pays voisins, combinée à une baisse de la demande et des prix. Dans ce contexte difficile, certains grands acheteurs ont unilatéralement modifié, voire rompu, des contrats commerciaux afin de conclure, vraisemblablement, des contrats moins chers à l'étranger. Cela met en difficulté de nombreux agriculteurs dans notre pays.
La filière de la pomme de terre est traditionnellement rentable en Belgique, mais les déséquilibres de 2025 ont mis en évidence la nécessité d’une vigilance accrue et d’outils publics adaptés. C’est pourquoi le ministre de l’Agriculture, David Clarinval, a pris plusieurs mesures concrètes pour rétablir l’équilibre et prévenir la répétition de telles pratiques.
Des enquêtes de l’inspection économique
L’Inspection économique a ouvert des enquêtes approfondies sur les entreprises mises en cause, en se concentrant notamment sur les modifications unilatérales de contrats, les pratiques commerciales agressives et les paiements tardifs. Ces enquêtes sont complexes : elles impliquent la collecte et l’analyse de nombreuses pièces, des auditions d’acteurs de la filière ainsi que des témoignages d’agriculteurs. Deux procès-verbaux ont déjà été établis et transmis, première étape vers d’éventuelles sanctions. Selon la gravité des faits constatés, ces dossiers peuvent mener à trois types de suites : une transaction à l’amiable, une amende administrative ou un renvoi devant le parquet.
En parallèle, un groupe de travail coordonné par le SPF Économie et le référent de la chaîne agro-alimentaire adapte actuellement le Code de conduite de Belpotato, afin d’y intégrer des délais clairs pour la négociation et la conclusion des contrats. L’objectif est d’aboutir à un accord d’ici fin septembre 2025.
David Clarinval : « Je veux des relations commerciales équitables dans la filière de la pomme de terre, comme dans toutes nos filières agricoles. Les abus constatés en 2025 sont inacceptables. Les enquêtes en cours permettront de sanctionner les pratiques illégales, et les adaptations du Code de conduite garantiront à nos agriculteurs plus de transparence et de sécurité contractuelle pour l’avenir. »