Communiqué de presse

Task Force Ukraine : un plan d’action pour garantir la sécurité alimentaire et l’information du consommateur

Afin de répondre aux inquiétudes du secteur agroalimentaire liées à la guerre en Ukraine tout en garantissant un niveau de sécurité alimentaire optimal pour le consommateur, les ministres Dermagne et Clarinval et la secrétaire d'État De Bleeker approuvent un plan d’action centré sur l'étiquetage.

Il est désormais clair que la crise en Ukraine ne sera pas sans conséquence directe pour le secteur agroalimentaire.

Très concrètement, la Task Force sur la filière agroalimentaire a formellement identifié un problème d'étiquetage de produits qui risquait de se poser à court terme. Les denrées utilisant de l'huile de tournesol seront impactées.

C'est pourquoi le SPF Economie, en concertation avec le SPF Santé publique et l'AFSCA, a élaboré un plan d'action dans le but de résoudre cette problématique le plus efficacement possible. Ce plan a été concerté avec les parties prenantes (COMEOS, FEVIA et Test-Achats). Il a été conçu de manière à garantir la sécurité alimentaire ainsi que la nécessaire information du consommateur

Pierre-Yves Dermagne, ministre de l’Economie : « Les entreprises de l’industrie agroalimentaire doivent utiliser des huiles végétales de substitution face à la pénurie d’huile de tournesol. Pour accompagner les entreprises dans cette solution pragmatique et prévenir des risques de problèmes d’approvisionnement, nous nous sommes accordés autour d’un plan d’action sur l’étiquetage qui respecte la sécurité alimentaire et la bonne information des consommateurs. Nous ne transigeons pas sur ces deux principes. »

Il est essentiel de rappeler que les règles de sécurité alimentaire sont indiscutables car elles touchent à la santé des consommateurs. C’est pourquoi aucune tolérance ne sera, par exemple, autorisée quant à l’étiquetage des allergènes. Aucune exception ne sera tolérée dans le plan d’action.

 

Un double défi

La pénurie d’huile de tournesol due à la guerre en Ukraine nous pousse à faire face à deux défis. Le premier consiste à permettre aux opérateurs de continuer à fabriquer et commercialiser des dizaines de produits de consommation courante en substituant d’autres produits à l’huile de tournesol et ses dérivés.

Le second défi concerne les nécessaires adaptations autour de l’étiquetage et des informations aux consommateurs en fonction de l’apparition de nouveaux ingrédients. 

Sachant que les emballages des produits alimentaires sont souvent imprimés des mois à l'avance, les opérateurs n'auront pas assez de temps pour imprimer de nouvelles étiquettes. Des mesures temporaires doivent donc être prises tout en respectant la sécurité alimentaire et la bonne information des consommateurs.

David Clarinval, ministre des Indépendants, PME et de l’Agriculture : « Dès le début de la guerre en Ukraine, il était clair que la pénurie imminente d'huile de tournesol poserait des problèmes d'étiquetage. Le plan d'action proposé par les administrations concernées est donc une première solution flexible et pragmatique résultant de la Task Force récemment créée. C'est en unissant nos efforts que nous pourrons assurer notre souveraineté alimentaire ainsi que la sécurité de notre chaîne alimentaire. »

La problématique de l'étiquetage ne se limite évidemment pas à la Belgique ; d'autres États membres de l’Union européenne sont également confrontés à la même problématique. C'est pourquoi la Commission a déjà autorisé une certaine flexibilité au niveau européen. Ce plan d'action s’inscrit également dans la ligne des initiatives d'autres États membres, comme la France.

 

Plan d’action : signalement des changements, information adéquate

Tous les opérateurs doivent signaler les changements dans la composition de leurs produits au SPF Economie.

Les informations ci-dessous sont également partagées avec le SPF Santé publique et l'AFSCA :

  • Nom de la société
  • Date de la modification
  • Nom du produit concerné
  • Ingrédient qui a été remplacé + ingrédient de remplacement
  • Le numéro de lot et/ou le conditionnement des produits
  • Toute modification de l'étiquetage nutritionnel

De plus, les entreprises et les consommateurs sont informés par différents canaux du SPF Economie et dans les points de vente :

  • Afin de tenir les consommateurs bien informés des changements possibles dans les produits alimentaires, des affiches sont placées à des endroits bien visibles dans les points de vente. Les consommateurs doivent être avertis d'un changement possible dans la composition d'un produit alimentaire et de tout ce que cela engendre.
  • Une page d’information sera prochainement consultable sur le site du SPF Economie. On y trouvera toutes les mesures prises dans le cadre de la problématique d'étiquetage. En y accédant, les consommateurs disposeront d’un aperçu des marques et des producteurs qui ont dû adapter leurs produits.
  • Des actions de sensibilisation seront également menées par le biais de newsletters, de publications sur les réseaux sociaux, de mailings, etc.
  • Toute question peut également être adressée au Centre de contact du SPF Economie au 0800 120 33 ou par e-mail : info.eco@economie.fgov.be.

 

Eva De Bleeker, secrétaire d’Etat à la Protection des consommateurs : « Il est très important que nous protégions les entreprises et les consommateurs contre des rayons vides. Il existe des solutions pour ces situations aiguës de pénurie de matières premières, il existe des ingrédients alternatifs. C’est pour ça que je suis contente que les autorités de contrôle compétentes font preuve de souplesse et se concentrent sur les déclarations importantes telles que la présence ou l'absence d'allergènes. »

 

Demande d'initiative au niveau européen

Le plan d'action consiste en une solution temporaire, qui sera déployé en vigueur sur le territoire belge.

C'est pourquoi administrations, ministres et secrétaire d'Etat concernés insisteront également auprès de la Commission pour qu'elle prenne une mesure harmonisée au niveau européen. Une telle harmonisation serait bénéfique pour les consommateurs et pour le bon fonctionnement du marché unique.