Communiqué de presse

David Clarinval demande à l’Union européenne des règles du jeu équitables dans tous ses accords commerciaux et qu’une attention très particulière soit accordée à l’agriculture

Le Conseil européen des ministres de l’Agriculture s’est réuni ce lundi, pour la première fois sous présidence portugaise. Les priorités du ministre fédéral de l’Agriculture David Clarinval sont de conclure les accords commerciaux en cours dans un esprit de concurrence équitable et en tenant toujours compte des spécificités de l’agriculture et des agriculteurs. En outre, il convient  d’accorder une attention particulière aux secteurs en difficultés, comme le secteur porcin, le secteur bovien , du lait, des volailles…. Des priorités qui s’harmonisent avec celles de la présidence portugaise, qui souhaite favoriser la relance européenne et renforcer l’autonomie stratégique d’une Europe ouverte au monde.

Lors de son intervention au Conseil européen des ministres de l’Agriculture de ce lundi, David Clarinval a rappelé l’importance d’améliorer la transparence et la communication sur tous les points de compromis arrêtés par l’Union européenne dans le cadre de ses accords commerciaux.  Il a également demandé d’accroître la vigilance en ce qui concerne  la protection de notre modèle agricole et de nos secteurs sensibles, notamment au niveau des négociations avec les pays du Mercosur, l’Australie, la Nouvelle Zélande et le Mexique. En ce qui concerne le Brexit, le ministre Clarinval se félicite de l’accord trouvé. Il faudra néanmoins rester attentif à l’impact économique sur nos secteurs agricoles.  

« Ma priorité est d’assurer des conditions de concurrences équitables pour toutes les parties, sans céder à nos normes de qualité élevées. » souligne le ministre Clarinval. « Il est essentiel de soutenir nos agriculteurs afin de ne pas affaiblir nos marchés agricoles, dont certains qui sont déjà en difficulté. L’Union européenne se doit de les protéger face aux risques de concurrence déloyale de la part de pays dont les normes sanitaires et environnementales sont moins ambitieuses que les nôtres.» La Belgique souhaite obtenir plus d’informations concernant la répartition des contingents tarifaires et le fonctionnement de la clause de sauvegarde agricole. Pour le ministre Clarinval : « Il faut clarifier l’activation de cette clause en détaillant le concept de « perturbation grave du marché » ainsi que sur l’utilisation financière d’un milliard d’euro annoncé par la Commission. »

Par ailleurs, la Belgique a soutenu la demande de la Slovénie d’activer des mesures de marché exceptionnelles pour soutenir le secteur porcin.  La Slovénie a dressé un bilan de la situation du marché de la viande porcine, en insistant sur la chute dramatique des prix en 2020 due aux perturbations induites par le COVID-19 et par l’épidémie de peste porcine africaine. Le ministre fédéral de l’Agriculture a signalé que, bien que la Belgique ait récemment retrouvé son statut indemne de PPA, des mesures de soutien restent nécessaire afin d’aider le secteur porcin. La Commission devra également agir à l’égard des nouvelles barrières au commerce développées par certains partenaires commerciaux pendant la pandémie de la Covid-19.

Ce Conseil européen était le premier sous présidence portugaise. Le Portugal a présenté ses priorités pour les six mois à venir. Ses objectifs consistent à favoriser la relance européenne appuyée sur les transitions climatiques et numériques, à instaurer également le socle européen des droits sociaux en tant qu’élément essentiel pour mener à bien une transition juste et inclusive, et à renforcer l’autonomie stratégique d’une Europe ouverte au monde.